Qui n’a jamais été confronté aux assauts agressifs d’une vachette Landaise pour amuser des vacanciers aux grands yeux ouverts? De tout temps, j’ai entendu les récits enflammés de mon père me racontant ses multiples joutes autour du jeu de la cocarde, bien installée au dessus des cornes de la demoiselle qu’il faut, au prix de courage et d’agilité récupérer pour être proclammé vainqueur.
Feintes, faux-appels sont indispensables pour tenter une approche gagnante sans qu’une partie de votre anatomie n’en souffre. Puis un jour, ce fut mon tour de me mesurer à l’animal et de faire valoir »mon héritage génétique ». J’entra dans l’arêne, sur les encouragements du « paternel », pour participer à l’épreuve majeure autorisée au grand public. Assez insousciant, je fis une approche de la vachette par son arrière, espérant gagner quelques précieux mètres pour m’approcher de l’objet tant convoité. Mais alertée par mes bruits de pas, cette dernière, d’un coup de rein se retourna violemment et me chargea. Paniqué, ne sachant que faire, mon instinct m’entraîna à toutes enjambées vers les grilles de protection que je franchis à la lumière du son…..Je rêvais de meilleure première!
Mais un jour et après plusieurs tentatives infructueuses, je réussis à arracher cette cocarde. J’avais moins de 20 ans et c’était aux arènes de Capbreton. Quelques années et quelques fêtes plus tard, j’avoue toujours apprécier ressentir le face à face avec la « bête » même si je garde une distance avec elle assez respectable…..
Steve DACHARRY