Entre Rocamadour et Souillac dans le Lot, l’Ouisse, petite rivière lascive et indolente abrite un moulin qui sommeille au soleil.
Avant la visite vous pourrez vous allonger au bord de la rivière, bercé par l’eau qui d’un souffle léger murmure un chant ingénu où les oiseaux de temps en temps s’y appellent.
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Ce vieux moulin fortifié du XIV ° Siècle a été édifié par des moines d’une abbaye Cistercienne. Il fallut plus de 50 ans pour sa construction qui commença en 1292 pour s’achever en 1350. Le 19 juillet 1778 les moines cédèrent l’édifice à un particulier, classé monument historique en 1925 tout en fonctionnant jusqu’en 1959.
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Fortifié, il était accessible par un passage à gué dont on voit toujours le dallage dans l’eau. En ces temps de famines, de pillages, avec une porte d’entrée en ogive aujourd’hui murée, les moines possédaient un bon moyen de défense. Il suffisait de fermer la porte et d’ouvrir les quatre vannes à l’intérieur du moulin provoquant ainsi un grand courant d’eau pour noyer d’éventuels agresseurs.
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Ce moulin est équipé de quatre meules d’environ 1,5 tonnes enfermées dans un coffrage de bois grâce auxquelles on pouvait moudre jusqu’à 3 tonnes de grain par jour.
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Au bout du chemin de la vallée de l’Ouisse longue de 11 kms après son parcours souterrain la visite du vieux moulin vous transporte au temps du meunier. Quand la roue tourne l’eau se met à chanter, suivant un rythme régulier les meules accomplissent leur noble tâche.
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Dans un monde nouveau où tout change, ce vieux moulin ne mourra pas et sa tendre musique, à la ronde n’est pas qu’un souvenir.
Michel BENTEJAC.